(lily), you go following flight to the stars.

Talent. Don. Qualité. Autant de mots qui faisaient pas sens dans l’esprit d’une enfant d’à peine huit années, haute comme trois pommes, qui ne faisait que ce qu’on lui demandait. Elle devait prétendre, un peu comme elle le faisait quand ses amis et elle jouaient dans la cour de récréation – c’était assez drôle. Tu deviendras une grande actrice ma chérie, j’en suis persuadée. Elle comprenait pas cette phrase à l’époque, Lily. Elle savait juste que sa mère était fière, que son père souriait, et qu’elle devait faire quelque chose de bien, d’incroyable. Alors elle a continué – publicités, petites séries sans vrai budget pour démarrer, puis quelques créations indépendantes. Et ils disaient tous qu’elle était douée, qu’elle irait loin – mais Lily, elle se demandait juste pourquoi tout le monde la regardait différemment, soudainement.


L’adolescence fut conflictuelle – sa mère gérait chaque aspect de sa vie, de ce qu’elle devait porter à ce qu’elle devait dire à la télé. Pantin, poupée de marbre – elle se sentait manipulée Lily, tiraillée de toutes parts. Elle avait une somme déjà astronomique qu’elle n’avait pas le droit de toucher dans son compte en banque, des photos partout sur internet, des gens qui l’admiraient déjà alors qu’elle n’avait même pas fini le lycée. Et sa mère, elle avait pas compris pourquoi sa fille avait insisté pour continuer ses études à Baltimore – ses racines, ses amis, sa vie, tout y était. Et Lily, elle était pas prête à abandonner la personne qu’elle était pour se glisser dans la peau d’autres personnes, comme on lui demandait de faire chaque épuisante minute de sa trop courte existence. Coincée. Enfermée. Et Lily, dans la prime de sa vie, se sent déjà épuisée.


Lucia, c’est le sourire taquin. Lucia, c’est le rire qui résonne dans le silence, la main qui se glisse dans la sienne, des lèvres douces qui se posent sur les siennes. Elle avait été la bouffée de fraicheur dans sa vie, la brise adoucissant le brûlant des attentes du monde. Elle avait son choix, sienne, la seule chose sur laquelle elle avait eu un avis, la seule chose qu’elle avait choisi. En secret, à tatillon, mais sienne. Lily, elle savait pas ce qu’elles étaient – amies ? Amantes ? Plus encore ? Elles n’en ont jamais parlé, n’ont jamais dit mot à ce sujet, laissant les mains glisser sur la peau, laissant le silence parler. Puis le silence s’étire, s’étiole – le lycée se termine, Lily s’en va, Lily s’épuise, Lily se perd. Et avec elle-même, elle perd Lucia. Elles n’avaient jamais mis de terme, de mots sur ce qu’elles étaient. On profite, pas vrai ? Alors pourquoi pleures-tu, Lily ?


Les souvenirs s’étiolent, ils sont brumeux, ils passent à toute vitesse – flash d’appareil photos, interviews aux mots vides, sourires sans joie. Lily, elle se laisse bouffer par le monde, elle devient ce pour quoi ils veulent la façonner – et derrière ses personnages, derrière ses succès, elle se perd. Et parfois, quand elle et sa mère sont seules dans la voiture, et que le bruit du moteur est le seul caressant le silence – elle se sent presque prête à lui dire, à l’admettre. C’est pas ce que je voulais. Libère moi.
Mais quand elle ouvre la portière, quand une jeune fille lui demande son autographe et lui dit des choses merveilleuses à l’oreille, Lily, elle referme elle-même la porte de sa cage, et elle jette la clé dans les limbes.


« Votre succès est prodigieux »
« La performance de Lily Adkins saluée par la critique »

Lily Adkins. Lily Adkins. Lily Adkins. Elle n’en peut plus, son propre nom comme migraine, comme douleur – arrêtez de l’appeler, arrêtez de l’aimer, arrêtez de la photographier. Lily, elle veut la tranquillité – mais nouveau film, un vrai carton, et tout brûle, tout s’active, tout s’agite. On la suit, on hurle, on crie son nom. Elle est sur tous les magazines, sur les critiques, sur les télés – on la veut pour les publicités, pour devenir égérie.
Lily, c’est une étoile montante, qui scintille dans le ciel. Mais on le sait tous – les étoiles qu’on voit briller, leur lueur n’est que factice. Elles sont déjà mortes.


Elle en revient pas. Ils ont accepté, ils l’ont laissée – deux ans de pause, deux ans de tranquillité. Mais Baltimore lui paraît différent – excitant, et effrayant. Elle a jamais vécu seule, Lily. Toujours entourée, toujours contrôlée, toujours encadrée. Tout est trop grand, trop imprévisible. Qui est-elle ? Que doit-elle faire ? Et parfois, un journal, un magazine. Les théories vont bon train sur cette pause inattendue – drogue ? Alcool ? Petit-ami manipulateur ? L’encre coule, mais cette fois plus que les larmes de Lily.
La liberté lui a accordé un sursis.

y a que des stars sur le forum, trop classe lily est tellement cutie je l'aime trop je valide cette fiche et te souhaite une nouvelle fois bon jeu avec nous Et maintenant, l'aventure commence vraiment :batman: mais avant d'aller flanquer la frousse aux petits du quartier, il te faut passer quelques étapes primordiales pour bien s'installer sur le forum je t'invite donc à visiter les liens ci-dessous et te recenser dans les sujets adéquats bon jeu parmi nous mon chat

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