austin & kellia ~ première réelle discussion

Kellia ne va pas très bien ce soir, elle a encore sur sa peau les marques de cet homme qui lui a fait du mal. La jeune femme n’a pas encore la force de le repoussé et le mettre en dehors de chez elle, elle a essayé pourtant, elle a crié de toutes ses forces. Personne n’est venu l’aider, elle sait que son charmant voisin n’était peut-être pas là hier soir. Elle est blésée moralement et physiquement, elle a des bleus pleins le corps. Son âme est détruite, elle a juste envie de se mettre dans un trou de souris pour ne pas se montrer. Elle a toujours cette honte quand il pose ses mains et ses poings sur son corps de femme meurtrie. Elle est devant les boites aux lettres en train de chercher son courrier, elle a continué à donner ses cours. Elle a prétexté sa maladresse légendaire pour les différents bleus sur son corps, elle espère que les gens ont cru à son mensonge.

Hier soir je n’étais pas chez moi. J’ai bossé tard, comme ma vie de célibataire peut me le permettre. Je suis disponible pour le boulot 24 heures sur 24. Alors je suis rentrée tard, mais au moment ou j’ai ouvert la porte d'entrée de l’immeuble, un homme en rage en sortit, faillant me jeter au sol, sans s’excuser, j’ai eu le temps d’Esquiver. Il m’a même crié de me tasser. Je suis resté calme, et quand il n’était plus dans mon champ de vision, je suis rentré dans l’immeuble. Pourtant, je l’ai analysé, essayant de comprendre qui il était et qu’est-ce qu’il était venu faire dans mon immeuble. Je ne l’avais jamais vu avant aujourd’hui, mais il me semblait tellement louche. Je suis monté sur mon palier et je suis resté, longuement, à regarder la porte de ma voisine d’en face, les clés de ma porte à la main. J’entendais des pleurs, mais ce n’était pas la première fois non plus. Je suis rentré chez moi et je suis allé me coucher, pour aller bosser le lendemain. À mon retour du boulot, je devais ramasser mon courrier, et pour la première fois,en une année, ma voisine prenait le siens au même moment que moi. Je lui souris doucement, comme d’habitude, chaque fois que je la croise.

Bonsoir voisine.

Je préférais lui montrer que je ne connaissais pas son prénom pour ne pas lui faire peur, comme on ne s’est jamais vraiment présenté, mais avec son dossier à la police, je la connaissais presque par coeur, surtout l’histoire de son ex. Mais je ne pouvais rien faire pour elle, sans une demande de sa part. Je ne suis pas le policier qui s’occupe de son cas. Je prend mon courrier dans mon casier postal et je le referme.

Vous voulez que nous montions ensemble sur notre palier?

Je la regarde, tous ses bleus sur son corps… son visage, j’espère que le mec que j’ai vu hier soir n’est pas le coupable des actes causés sur sa peau. Parce que la prochaine fois que je le croise, il regrettera d’être venu dans cet immeuble.

Kellia n’a croisé personne depuis hier soir, en même temps la jeune femme essaie parce qu’elle est honteuse. Comme tous les matins, elle est partie de bonne heure pour courir afin de s’oxygéner un peu. La jeune femme veut oublier cette soirée qui l’a fait plonger dans l’enfer, elle avait appelé sa meilleure amie pour qu’elle la soigne. Elle avait des bleus, mais son corps avait saigné bien entendu comme son ex est une brute. Elle passe une main dans ses cheveux et elle regarde son voisin, l’homme a dû entendre ses larmes. Elle sait qu’elle n’est pas discrète dans ce genre de moment, quand elle le croise ce soir pour la première fois. Elle a juste envie de se mettre dans un trou de souris, parce qu’elle honte plus que ça. Elle remet sa mèche devant son œil tuméfié et elle lui esquisse un petit sourire en coin :

« Bonsoir voisin. ».

Elle sait qu’elle devrait être contente de connaître un homme comme lui. Elle ne le connait pas assez pour dire qu’il n’est pas comme son ex, elle sait juste qu’il est policier. Elle n’a pas envie de parler de ses problèmes. Elle ne veut pas qu’on puisse la prendre en pitié parce qu’elle est comme toutes les femmes battues. Elle le regarde, il est tellement gentil avec elle, il a tellement de douceur avec elle. Elle ferme sa boite aux lettres et lui sourit à son tour, elle prend un peu son temps pour lui répondre :

« Oui je veux bien. »

Par reflex, elle regarde que son ex n’est pas derrière elle, Kellia connait l’homme, il peut être sournois avec elle surtout pour lui faire peur.

Je lui souris avec douceur. Je n’avais d’yeux que sur ses bleus. Et je suis sur qu’elle me remarquait faire. Je ne sais même pas si je pouvais lui demander pourquoi elle a ces bleus. Je prends, à mon tour mon courier. J’étais content qu’elle accepte que nous montions ensemble à nos appartement respectifs. En même temps, nous sommes sur le même étage, l’un en face de l’autre.

On y va?

Nous montions, l’un à côté de l’autre.

Je suis Austin, tu es Kellia c’est ça?

Je souris et me frotte la nuque. J’avais mal au coeur pour elle, encore plus de savoir que je n’ai jamais rien fait pour l’aider. Alors que j’aurais pu. Pourquoi je n’étais pas là hier? Je suis sur que j’aurais tout entendu et j’aurais pu intervenir et le mec aurait enfin été arrêté. Une fois sur notre pallier, je me rends à ma porte d’appartement. Je la regarde.

Tu as envie de rentrer? Tu dois pas être très en forme… je connais ton histoire, je suis de la police, mais ce n’est pas moi qui suis sur l’affaire de… ton mec… Il est revenu c’est ça?

Je me rapproche d’elle et je pose ma main sous son menton pour bouger son visage et regarder en profondeur sa joue et son oeil qu’il avait oser toucher.

Comment un mec peut faire ça à la femme qu’il a aimer. J’ai jamais compris ce genre d’homme.

Je ne me vois pas comme ça. Comment moi je pourrais faire une telle chose à la femme que j’aime, être si violent, c’est être un fou quoi.

Elle lui sourit doucement, la jeune femme est quand même nerveuse. Elle se demande s’il a pu entendre quelque chose de la dispute d’hier soir. Elle a continué à faire sa vie professionnelle, elle sait qu’elle n’a pas le choix. Elle a tout fait pour que la majorité des personnes ne puissent voir les bleus et le reste. Elle a pris l’habitude que personne ne puisse voir ce qu’elle a sur sa peau, elle saut très bien que les hommes ne sont pas tous comme son ex. elle passe une main dans ses cheveux et le regarde :

« Oui on peut y aller sans soucis. »

Elle le suit avec quand même une boule au ventre, elle a peur qu’il puisse revenir comme hier. Mais aujourd’hui, elle n’est pas toute seule il est à ses côtés, elle est très de lui et sourit doucement :

Enchanté Austin. »

Elle sait qu’elle ne doit pas être super belle à regarder avec intensité, puis elle baisse le regard. Elle sent bien qu’il est mal à l’aise face à elle, Kellia est nerveuse aussi, elle sait que les autres voisins ne sont pas venus l’aider. Certains n’osent pas venir en aide à une femme en détresse, elle le regarde à nouveau :

« Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Il me fait encore peur tu sais, j’aimerais juste rentrer chez moi et remettre un peu d’ordre. Tu veux bien rentrer chez moi c’est la même chose non ? »

Elle répond nerveusement :

« Comment tu peux connaître mon histoire ? »

Quand il s’approche d’elle et qu’il pose la main sur son front, elle se met à frémir. Elle a mal parce que cette fois-ci, il n’est pas allé de mains mortes avec elle. Austin est vraiment différent de son ex, elle sait aussi qu’elle a peur à la vue de sa réaction et de ses dires. Elle lui répond honteusement :

« Je ne sais pas non plus, mais on va dire que c’est la faute à pas de chance. Je suis désolée de t’imposer mon piteux état. »

Elle baisse les yeux et elle se retient de pleurer.

Une fois sur le palier de nos appartements respectifs, je lui demande si elle a envie de venir chez moi. Mais elle refuse avec une sorte d’amertume dans le ton de sa voix en me proposant d’entrer chez elle et que c’était la même chose. Elle a qu’à le dire si elle a peur d’être seule avec moi, je comprendrais, après tout, je suis un mec à ses yeux et elle a raison d’avoir peur de moi. Alors je lui réponds.

Oui, effectivement, c’est la même chose.

Je souris en coin quand elle se pose la question du comment je sais son histoire. Je ris doucement, d’un rire nerveux.

Bah écoute, je suis flic, comme tu sais et même si ce n’est pas moi qui a l’affaire sur ton ex et bien, je sais ce qui en est quoi.

Je continue de l’examiner et de secouer la tête en signe de découragement, suivi d’un long soupir de ma part. Quel con ce mec. Je vais faire de mon mieux pour qu’il soit attraper. Bon dieu, il vient ici et je suis flic, ce flic qui vit dans l’immeuble de la victime.

Je me fou du règlement, je détruirai ce mec si je le croise!

Je lâche son visage et je souris doucement.

Je vais entrer avec toi et je vais te soigner, j’imagine que tu n’as pas vu le médecin c’est ça?

Ils sont maintenant sur le pallier, elle regarde autour d’elle, il n’y a que lui et elle. Elle est quand même assez nerveuse, elle ne le connait pas encore énormément. Elle sait que tous les autres voisins vont la fuir comme son ex est venu et il a fait des dégâts un peu partout. Elle sait aussi qu’elle va être la seule devoir payer pour ce qui s’est passé. Alors qu’elle n’est qu’une victime dans cette histoire, elle a bien vu comme les gens qui lui ont tendu les bras n’ont pas osé lui parler ce matin et ce soir. Elle se sent honteuse, honteuse de ne pas avoir eu le courage d’avoir appeler la police. Elle sait qu’avec cette ordonnance restrictive, il peut aller directement en prison.

Elle regarde cet homme tellement bienveillant, elle se demande s’il est tout le temps comme ça. Elle sent son cœur gonfler parce qu’elle sent en présence d’un homme bon. Elle se regarde intensément et lui sourit doucement, il ose regarder ses blessures. Personne d’inconnu à part les différents médecins qu’elle a vus ont eu ce courage. Elle lui demande s’ils peuvent aller chez elle, elle sait qu’elle sera dans son univers, son cocon. Elle se sentira en sécurité, même si c’est un réconfort psychologique. Elle le regarde tout en l’écoutant, elle passe une main dans ses cheveux :

« Oh je comprends mieux, tu sais j’en suis sûre qu’il va essayer de me faire passer pour une folle. Je ne veux pas que tu puisses avoir des ennuis à cause de moi. Je sais très bien que tes collègues ont faire semblant de me croire bien que je sois souvent venue dans cet état. »

Elle a fait plusieurs fois des mains courantes, mais comme son ex possède de nombreux contacts. La jeune femme sait qu’elle ne peut pas faire complètement confiance comme ça. Elle passe une main dans ses cheveux et elle le regarde l’examiner. Elle baisse les yeux quand Austin lui parle qu’elle n’a pas vu un médecin.

Ils vont donc chez elle, elle ouvre la porte de son appartement. Il est complètement sens dessus dessous, il garde encore les vestiges de cette soirée d’hier où elle pensait que cela n’allait plus arriver. Elle se retient de pleurer parce qu’elle se pensait intouchable dans cet appartement.

Elle m’en sortait toute une belle, là. C’est à croire qu’elle ne fait pas confiance à la police. Pourtant, je fais partie d’une équipe et d’un poste de police des plus fiables de la ville. Il y a des idiots, des corrompus, mais pas mon équipe. Je sais qu’ils tiennent à coeur leurs enquêtes et qu’ils font tout pour aider les victimes. J’entre à sa suite dans son appartement, le désordre était immense, à croire qu’il y avait eu un carnage dans cet endroit. Pourquoi elle n’est pas allé voir la police merde? Je me frotte la nuque.

Écoute… je connais mes collègues, et je sais très bien qu’ils te croient ok? Si tu dis ça d’eux, qu’ils se foutent de ton cas et de ce qui t’arrive, c’est que tu m’inclus dans le même panier qu’eux ok. Ils sont pas comme ça et puis… tu es allé à la police ce matin? ou encore, tu les a appelés hier soir? Non je crois pas, comme j’en ai pas entendu parler, parce que je suis un flic et tous les flics savent tout, d’un poste à l’autre, pour aider les victimes, si l’un de nous a, des informations. Alors si tu crois qu’ils ne font rien quand ils te voient dans cet état, bah va retirer ta plainte, comme ça tu n’auras plus à craindre qu’ils ne foutent rien, parce que crois moi, ils cherchent des informations quand tu te pointes au poste après une dispute, mais ton mec est déjà loin quand tu décides de venir. C’est pas notre faute si ton mec ne respecte pas ses restrictions.

Oui j’ai été vexé pars ses paroles à propos de mes collègues, parce que je suis inclut dans le tas aussi. Pourtant, avec un téléphone portable, c’est facile de faire le 911 quand on sent que le mec arrive. Elle va pas me dire qu’il entre sans frapper d’abord ou qu’il défonce la porte, oh ça non, comme il n’y a aucune trace que la porte à été défoncé et si elle ne verrouille pas sa porte quand elle est chez elle, elle n’a qu’à s’en prendre à elle même sur les attaque de son mec. Donc oui, elle avait largement le temps de faire le 911 avant qu’il n’entre dans l’appartement. Et dès qu’on signale le 911 sans rien dire, la police arrive rapidement à cause du traçage du téléphone.

Je soupire et je pars chercher de quoi la soigner. Son apparte est configuré comme le mien, alors je trouve la salle de bain facilement. Je reviens et je commence les soins avec douceur.

Sérieusement, pourquoi tu le laisses entrer dans ton appartement si tu sais très bien ce qu’il va te faire? Dis moi pas que tu ne verrouille pas quand tu es chez toi j’espère…

Kellia voit bien qu’elle vient de vexer cet homme qui veut l’aider, mais elle a toujours des propos assez irrespectueux de la part de certains collègues d’Austin. Elle est nerveuse, elle a peur de connaitre la réaction de son charmant voisin. Elle passe une main dans ses cheveux, elle sait qu’il veut l’aider pas comme les autres. Elle continue de l’écouter et elle lui répond :

« Je sais que vous n’êtes pas tous comme la minorité, les derniers que j’ai vus ils pensent que je suis encore avec. Ce qui est complètement faux, la dernière fois comme hier, il était à mon travail comme ils arrivent à connaître mes horaires. Je ne veux pas qu’il entre, mais il se débrouille toujours pour se faire ouvrir. Et comme tu peux le voir, il a essayé de défoncer ma porte et il a tout casser chez moi. Je sais qu’il dit que ses sentiments sont encore là pour moi. Crois-moi que je sais que moi je ne l’aime plus parce qu’il ne détruit encore même si je ne suis plus avec lui.

Elle le regarde avec intensité, elle a du mal à garder son œil droit ouvert tellement le coup avait été violent. Elle a le visage tuméfié, elle s’est soignée. Elle a fait au plus vite comme elle ne voulait pas qu’on puisse voir qu’elle avait saigné. Sa lèvre inférieure doit avoir encore les stigmates de cette violente dispute. Elle n’est pas du genre à se plaindre, elle a accepté les premiers coups. Elle sait qu’elle ne pourrait plus tomber amoureuse d’un homme violent.

Elle le regarde aller de quoi la soigner, elle sait aussi qu’il ne veut pas qu’elle souffre à nouveau. Elle passe une main dans ses cheveux et elle regarde pour lui répondre :

« Je t’ai expliqué il est vraiment plus grand et plus costaud que moi. Puis je voulais essayer de calmer le scandale qu’il aurait pu faire si tu vois ce que je veux dire. »